Revoilà le trésor de Tréflévénez !
Samedi 27 Septembre 2025 à 07h
L'insondable gouffre de la dette publique aurait-il trouvé son remède ? Comme dirait à peu près Harpagon chez Molière, il suffit de creuser ! Entendons-nous bien : creuser non pas le gouffre qui, depuis longtemps, donne le vertige ; creuser notre ancestrale terre de Bretagne, parfois aussi riche en radon qu'en bonnes surprises... C'est ainsi qu'en juillet 1922, un paysan de Tréflévénez, près de Landerneau, dans le Léon, prenant littéralement Jean de La Fontaine au pied de la lettre, empoigna sa pioche pour la planter dans un champ. On songe au célèbre encouragement du laboureur à ses enfants : "Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place / Où la main ne passe et repasse...". Lui creusa, fouilla, bêcha de même jusqu'à dégager un authentique trésor : deux milliers de pièces en métal ! Précisément, des deniers de Guingamp frappés par les comtes de Penthièvre au nom d'Etienne Ier. Les recherches effectuées ne laissèrent aucun doute : des pièces de la fin du XIIe siècle !

On imagine l'ébahissement de notre paysan justement dénommé Joseph Verger. Que faire de ces monnaies ? D'abord, les partager à parts égales avec le propriétaire du champ afin de respecter la loi. Pour ce qui le concerne, vendre ses pièces à un certain Ernest Charbonnier de Sireuil, féru de questions et travaux historiques. C'est cette seconde part du trésor, conservée sous le même toit depuis cent ans, que Karl Benz, commissaire-priseur à Plérin-sur-Mer, proposera aux enchères, vendredi 3 octobre sur une estimation de 2 000 à 3 000 €. un prix raisonnable que lm'expert explique par la relative abaondance de ces deniers dans les collections muséales ou privées.
Quoi qu'il en soit, une belle histoire, jadis racontée comme suit dans la dépêche : "Un brave propriétaire-cultivateur défrichait sa lande lorsque sous sa pioche, il trouva une grosse pierre. En la faisant basculer, il brisa un pot de poterie grossière d'où s'échappèrent des monnaies..."
Voilà donc le secret : des bras, de la sueur et un bout de Bretagne. Si l'on ose dire, une idée à creuser !
Christophe PENOT


Le fameux trésor de Tréflévénez. Il sera proposé vendredi, à Plérin, sur une estimation de 2 000 à 3 000 €
On imagine l'ébahissement de notre paysan justement dénommé Joseph Verger. Que faire de ces monnaies ? D'abord, les partager à parts égales avec le propriétaire du champ afin de respecter la loi. Pour ce qui le concerne, vendre ses pièces à un certain Ernest Charbonnier de Sireuil, féru de questions et travaux historiques. C'est cette seconde part du trésor, conservée sous le même toit depuis cent ans, que Karl Benz, commissaire-priseur à Plérin-sur-Mer, proposera aux enchères, vendredi 3 octobre sur une estimation de 2 000 à 3 000 €. un prix raisonnable que lm'expert explique par la relative abaondance de ces deniers dans les collections muséales ou privées.
Quoi qu'il en soit, une belle histoire, jadis racontée comme suit dans la dépêche : "Un brave propriétaire-cultivateur défrichait sa lande lorsque sous sa pioche, il trouva une grosse pierre. En la faisant basculer, il brisa un pot de poterie grossière d'où s'échappèrent des monnaies..."
Voilà donc le secret : des bras, de la sueur et un bout de Bretagne. Si l'on ose dire, une idée à creuser !
Christophe PENOT


