Lot 259
Mathurin MEHEUT (1882-1958) - SOUVENIRS de GUERRE :
- CINQ PLAQUES PHOTOGRAPHIQUES inédites figurant Mathurin Méheut,...












Mathurin MEHEUT (1882-1958) - SOUVENIRS de GUERRE :
- CINQ PLAQUES PHOTOGRAPHIQUES inédites figurant Mathurin Méheut, sur le front, en uniforme :
- Dans une tranchée, une planchette topographique sous le bras. A ses côtés, un soldat porte le trépied destiné à recevoir l'instrument.
- Sur deux clichés situés dans un bois il est coiffé de la "tarte" et porte, à la ceinture, notre porte-carte.
- Une quatrième plaque le montre debout, tête haute, portant le casque Adrian. On devine des contructions à l'arrière.
- Sur le dernier cliché, crayon et papier en mains, on le voit croquer, appuyé contre un arbre, son porte-carte à la ceinture.
- PORTE-CARTE en cuir contenant sa pochette à paroies type plexiglass quadrillées. Détail émouvant : il présente des taches de peinture à l'intérieur. Méheut est muté au Service Topographique du 10e corps d'armée en 1916.
- SERRE-TETE ou CACHE-POUSSIERE en cuir doublé. Vraisemblablement porté lors de reconnaissance aériennes. Méheut fait son baptême de l'air en janvier 1916. Ce couvre-chef présente lui aussi des taches de peinture.
- LETTRE du 31 mai 1918 destinée à sa femme :
"Le 31 mai 1918
Ma chère femme
Reçu ta lettre au 28 mai
Mes fillettes en bonne santé c’est le principal
Pauvre chérie. Je t’écris au chemin des Dames. La vérité est tout autre hélas. Quelles heures pour moi. Pour la France. Je ne puis croire que nous n’en sortions par quelque miracle ou alors
Ne m’en veux pas ces jours-ci
[ ]
Auquel ce qu’il m’a adjoint
[ ]
Un autre qui ne me plait guère
Voici une épreuve tiens
Le principal serait te savoir en bonne santé. Et puis aussi
sera si tu as reçu mon petit
colis de livres et celui de la montre.
A toi ma belle
Tendrement et
Toujours
Ton chéri (monogramme de Mathurin Méheut)
Bien à ma fille chérie".
En quatre ans de mobilisation sur le front, Mathurin Méheut envoie, chaque jour, une à deux lettres à sa femme Marguerite Rouja.
Ce mot « pessimiste » est écrit au lendemain de la déroute du 27 mai 1918 subie par les troupes alliées au chemin des Dames. Le 27 mai 1918, après un bombardement d’artillerie à gaz terrible, les troupes allemandes déclenchent une nouvelle offensive. Les troupes françaises et britanniques sont balayées par les troupes d’assaut adverses. Le Chemin des Dames est repris en cinq heures par les soldats du kaiser qui retrouvent les positions de septembre 1914.
Nous joignons à ces souvenirs une plaque photographique autochrome figurant Mathurin Méheut, de retour en Bretagne au lendemain de la guerre, avec son épouse Marguerite et leur fille Maryvonne posant sur des rochers, en bord de mer.
Provenance : cave du Goëlo.
Adjugé : 2 000 €


