Lot 242
LE CRUCIFIE D’HENGOAT ET LA CROYANCE DE SAINT-YVES-DE-VERITERarissime réunion de 11 pièces manuscrites relatives à...





LE CRUCIFIE D’HENGOAT ET LA CROYANCE DE SAINT-YVES-DE-VERITE
Rarissime réunion de 11 pièces manuscrites relatives à la célèbre affaire de meurtre dite du crucifié d’Hengoat, qui se déroula dans le pays trégorois en 1882, dont :
- Plaidoirie manuscrite, 40 pp. in-fol., écrite par l’un des avocats de la défense débutant par ces mots : « J’ai le périlleux honneur de répondre au chef du parquet. Je ne dissimule pas que la puissance de sa parole ait pu formé chez vous quelques-uns d’entre vous la conviction, chez d’autres il a pu jeter le doute. Mais comme vous n’avez entendu que les charges, je ne désespère pas de vous offrir les éléments certains d’une conviction contraire pour faire éclater l’innocence des accusés. ( ) Je ne charmerai pas vos oreilles, mais je saisirai votre entendement. Je ferai de nombreux appels à vos idées de justice. J’ai à me défendre contre les colères de la foule, contre les préjugés d’un pays, contre les cancans de mégères, contre le mutisme inspiré par la terreur » suivi de plusieurs pages narrant la superstition de Saint-Yves-de-Vérité, sa croyance et sa pratique traditionnelle encore vivace en Bretagne à la fin du 19e siècle ;
- Plan sur calque du village d’Hengoat situant une partie des habitations des témoins du procès, 40 x 60 cm ;
- 2 L.A.S., Saint Brieuc, 22 et 29 avril 1883, Louis Olivier, avocat, adressées à Hippolyte Le Brun, avocat à Lannion, 8 pp. in-8 ; « Mon cher confrère je vous adresse un journal le Petit Rennais qui résume dans un numéro d’hier toute l’affaire Le Guillou et nos plaidoiries ( ) Je suis heureux de pouvoir vous remercier de nouveau d’avoir bien voulu me choisir pour collaborateur dans cette splendide affaire. Grâce à vous, me voilà posé ici : depuis notre succès, je ne fais plus un pas dans la rue sans être abordé par les uns ou par les autres » « ( ) Quant aux honoraires que vous me demandez de fixer, je vous laisse carte blanche. Ce que vous ferez sera bien fait. Evidemment nous devons tenir compte des circonstances et de la situation de ces gens-là. Mais vous pouvez vous dire que nous leur avons sauvé la vie, au moins la liberté et ma foi j’estime que de pareils services ne se paient jamais trop cher » ;
- L.A.S., Paris, 29 décembre 1883, Yves Marie Le Guillou, adressée à Me Hippolyte Le Brun, avocat à Lannion, 1 page in-8 : « Jamais je n’oublierai monsieur l’avocat le dévouement que vous avez mis à défendre et à prouver mon innocence. Toute ma vie je vous en serais reconnaissant et demandera au bon dieu de vous bénir » ;
- Note de frais payés à Me Le Brun pour l’affaire Le Guillou, 1 page in-4 ;
- Copie manuscrite, sur papier entête « H. Le Brun Avocat Lannion », du rapport d’autopsie du cadavre de Philippe Omnès établi le 10 octobre 1882, 8 pp. in-8 ;
Etc.
Estimation : 500 € à 800 €


