Lot 194
[Militaria - Drôme]FELIX HENRI DE CHOIN (1868, 1941), LIEUTENANT-COLONEL D’INFANTERIERéunion d’env. 90 pièces manuscrites concernant...

[Militaria - Drôme]
FELIX HENRI DE CHOIN (1868, 1941), LIEUTENANT-COLONEL D’INFANTERIE
Réunion d’env. 90 pièces manuscrites concernant la carrière militaire de Félix Henri Marie Gabriel, officier dans l’infanterie dont :
Etats de service, nominations et mutations militaires ; Diplômes de décorations : officier (1915) puis commandeur (1926) de la Légion d’Honneur ; médaille interalliée dite de la Victoire ; commandeur de l’ordre du Nichan-Iftikhar ; officier de l’ordre royal de Georges Ier ; chevalier de l’ordre de la couronne d’Italie ; Copie tapuscrite d’une longue lettre datée du 24 octobre 1918, écrite de Lens-Lestang (Drôme), détaillant son parcours militaire pour demander la promotion au grade de lieutenant-colonel : « ( ) Le 20 septembre 1914 je commandais depuis quelques jours un bataillon. J’avais été proposé pour le grade de chef de bataillon. Je me trouvais en première ligne près d’Autrèche, nord de Vic-sur-Aisne. Le général Maunoury avait donné l’ordre de tenir coute que coute. Attaqués par la 14e division, à ma droite, un régiment de la 61e division à ma gauche, cédèrent à la pression et reculèrent. Je maintins sur sa position mon bataillons de bretons du 219e. Je tombai à la 6e blessure, un rein traversé par deux balles dans le ventre, un bras fracassé. J’étais abandonné mourant sur le champ de bataille. C’est dans ces conditions que j’ai été fait prisonnier. Antérieurement je m’étais battu dans le Nord, j’avais ramené ma compagnie à travers les lignes ennemies. J’avais pris part à la bataille de la Marne. Plus tard je reçus la croix de guerre avec citation à l’ordre du régiment pour l’affaire du 25 août 1914 à Beugny première affaire à laquelle mon régiment prenait part. A Chauny, puis Avesnes, mal traité par les Boches, comme sans soins, à peine et mal nourri, sans secours ni nouvelles des miens, je ne survécus que par un effort de volonté dans mon désir de reprendre part à la guerre ? Transporté à Constance. Jugé inapte pour toujours je fus rapatrié. ( ) Le 27 août 1915 n’ayant voulu accepter ni un jour de congé ni un jour de convalescence (je suis sûr d’être le seul officier rapatrié l’avoir fait) je prenais mon service au dépôt de Brest » ; Adhésion à un banquet anniversaire de la fondation du journal antisémite « Rassemblement antijuif de France » et de la « France enchainée » ; convocation à une réunion du « Rassemblement antijuif de France », 1938-1939 ;
Env. 30 clichés photographiques tous formats dont 1er régiment d’infanterie, état-major de la zone militaire à Port-Saïd, école normale de gymnastique et d’escrime de Joinville le Pont.

Engagé volontaire le 30 novembre 1886 à Romans (Drôme) au 52e régiment d’infanterie. Lieutenant en 1892 affecté au 86e régiment d’infanterie (RI), au 1er régiment de tirailleurs algériens (1895), 38e RI (1902), capitaine au 1er RI (1906), 19e RI (1911). Affecté au 219e RI en 1914. Chef de bataillon (1914), grièvement blessé en commandant son bataillon, abandonné comme moribond sur le champ de bataille le 20 septembre 1914 dans les environs d’Autrèche dans l’Aisne et fait prisonnier à Constance en Allemagne. Croix de guerre. Rapatrié comme grand blessé et rentré en France le 21 juillet 1915. Passé commandant du 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique en 1915, puis au 4e régiment de zouaves (1917), commandant de la zone de Port-Saïd puis de Messine. Lieutenant-colonel au 36e RI (1921) puis au 31e RI (1922). Admis à la retraite en 1926.

Adjugé : 370 €