Lot 325
[Militaria] DE LA GRANDE GUERRE A L’OCCUPATIONFAMILLES BRETONNES : RIVOAL, GARNIER ET GUILLOUX. Lot de...

[Militaria] DE LA GRANDE GUERRE A L’OCCUPATIONFAMILLES BRETONNES : RIVOAL,...
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[Militaria] DE LA GRANDE GUERRE A L’OCCUPATION
FAMILLES BRETONNES : RIVOAL, GARNIER ET GUILLOUX. Lot de + de 100 documents
env. 25 cartes photos en provenance de la famille Rivoal de Guingamp et de Merdrignac, dont plusieurs portraits de Jacques Rivoal (1890-1918), boulanger, enrôlé dans l’infanterie durant la grande Guerre, Mort pour la France, tué le 18 juin 1918 dans la forêt de Retz dans l’Aisne, et de son frère Emile Rivoal (1898-1963), enrôlé dans le 1er régiment de zouaves, dont une vue des fours roulants à Joué-les-Tours : « 16 octobre 1914, je t’envoie une vue de notre installation pour te donner une idée de notre boulangerie en plein air. Les fours roulants sont sous les tentes et comme ils se trouvent en ce moment le pain est au four et c’est dans ce petit moment de repos que nous avons profité pour nous faire tirer en carte. Les travailleurs de jour sont en tenue tandis que ceux de nuit dont je fais partie en ce moment sont en veste ou capote » ;
env. 40 petits clichés photographiques, entre 1920 et 1950, de la famille Garnier de Rostrenen ;
env. 50 documents et photographies concernant le caporal Georges Guilloux, Mort pour la France le 23 mai 1940.
Georges Guilloux (1917-1940, Mort pour la France), né à Merdrignac, fils de Joseph bijoutier à Guingamp et de Marie Francine Rivoal, fait son service militaire en 1937-1938 dans le 48e RI en garnison à Guingamp. A la mobilisation de septembre 1939, il rejoint le 48e régiment d'infanterie et est dirigé sur la frontière dans le secteur de Sarreguemines, à destination du Pas-de-Calais direction Boulogne où il prend ses quartiers d'hiver. A la suite de l'offensive allemande du 10 mai 1940, le 48e est envoyé en Belgique où il doit tenir la position défensive sur la rive de l'Escaut au nord-ouest d'Anvers. Repliée de Belgique, la compagnie de Georges Guilloux du 48e RI reçoit l’ordre de gagner Boulogne par la route et de prendre des chemins secondaires en raison de l'activité aérienne ennemie. Les fantassins bretons ne sont nullement motorisés, seules quelques voitures hippomobiles et caissons transportent le matériel de réserve, les munitions, les vivres, le matériel médical. Dans la nuit du 22 au 23 mai 1940 ils gagnent Lambres, puis Witternesse et Blessy où ils arrivent vers 2 heures du matin pour apprendre, en abordant les premières maisons du village, que celui-ci est occupé depuis la veille au soir par des troupes allemandes en nombre imposant. Le capitaine Sévaux commandant la compagnie, après avoir consulté ses officiers-adjoints installe son PC au café Roger Martel-Masset et décide d'attaquer la garnison allemande afin de poursuivre sa route vers la côte. Les effectifs de la compagnie sont d'environ 500 hommes armés de fusils, grenades, mitrailleuses et de trois pièces légères antichars. Les bretons montent courageusement à l'assaut ; un feu nourri ne cessera pas durant deux heures. Un moment ébranlés les Allemands cèdent du terrain mais ils font appel à d'importants renforts stationnés aux environs qui de tous côtés encerclent le village. Au prix de nombreuses pertes, les soldats bretons tiennent mais finalement, cernés de toutes-parts et devant des forces-dix fois plus nombreuses, les vaillants soldats français doivent se rendre, non sans avoir infligé de très lourdes pertes à l'ennemi dont un commandant tué « au chaufour » par une pièce antichar. Un certain nombre de ces rescapés de la 10e compagnie parviendront néanmoins, à rejoindre Boulogne. Quand le combat cesse, vers 4 heures du matin, les boches écumant de rage, abattent lâchement la plupart des blessés et cela, parfois, en présence d'habitants- du village. Cette nuit-là à Blessy, 78 soldats bretons seront tombés au combat dont le caporal Georges Guilloux.
- brevet de spécialité de la préparation élémentaire au service militaire de fusilier mitrailleur, 1er juillet 1937 ;
- Manuels de formation reçus lors du service militaire : Manuel de transmissions pour troupes de toutes armes, instruction technique, règlement d’exploitation des transmissions, 1932 ; Règlement de l’infanterie, instruction technique, 1928 ; Guide pratique pour la lecture et l’emploi de la carte de l’état-major ; Instruction provisoire sur la protection contre les gaz de combat, 1931 ; Questionnaire du gradé d’infanterie, 1939 ; Instruction provisoire du 6 octobre 1921 sur l’emploi tactique des grandes unités, 1933 ;
- cahier manuscrit d’exercices de l’élève caporal Georges Guilloux, mobilisé dans le 48e régiment d’infanterie, 1939, 143 pages in-4,
- 4 petits carnets manuscrits dont 2 contenant la copie des paroles des chansons à la mode en 1932-1933 (Ramona, O Sole Mio, La Margoton du bataillon, La valse des cols bleus, etc), un autre listant sur 2 pages son parcours en tant que mobilisé de Guingamp à Baincthun près de Calais de septembre à novembre 1939 ;
- env. 18 petits clichés photographiques, 1939-avril 1940, certaines datées et légendées au dos dont Georges Guilloux en uniforme.

Adjugé : 130 €