Lot 180
Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince impérial".Buste en plâtre patiné avec...

Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince...
Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince...
Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince...
Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince...
Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)"Son Altesse le Prince...

Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes, 1827 - Courbevoie, 1875)
"Son Altesse le Prince impérial".
Buste en plâtre patiné avec envoi gravé en creux de la main de l'artiste sur le piédouche : "Souvenir affectueux offert à Monsieur Bracq 1866" et signé.
Titré en creux avec traces de l'inscription "Tuileries Pâques 1865" sur le piédouche.
Hauteur : 64 cm. (Restaurations, en l'état).

Provenance :
- Offert par Jean-Baptiste Carpeaux à Louis-Joseph Bracq, Maire de Valenciennes (1857-1870) en 1866.
- Vente aux enchères du 29 avril 1981 à Paris, n°54 (Mes Ader-Picard-Tajan). Reproduit p. 54 du catalogue.
- Collection particulière, Quintin.

En 1864, l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie commandent une statue de leur petit garçon de huit ans. Ils s'adressent à un artiste qui connaît bien le Prince impérial; son professeur de dessin et de modelage : Jean-Baptiste Carpeaux. Se mettant à l'ouvrage, il croque l'enfant sous toutes les coutures mais va également, en projet du portrait en pied final ("Le Prince impérial et le chien Néro"), réaliser un buste aux épaules nues, achevé en mai 1865. C'est une épreuve de cette sculpture qui s'offre aujourd'hui à notre regard. Le "Petit Prince" dégage naturellement une impression de grande dignité teintée d'espièglerie. Une vive grâce pourrait-on dire. On retrouve ici tout le talent de Carpeaux, maître dans l'art d'animer ses sujets sans artifices. Il réalise ici le portrait d'une âme. Et c'était une belle âme que celle de Louis-Napoléon.

Carpeaux et Bracq
Si Carpeaux, fraîchement lauréat du Prix de Rome, parvient à terminer en 1861 son célèbre Ugolin, c'est grâce à l'amitié du Maire de sa ville natale, Valenciennes : Louis-Joseph Bracq (1800-1881). Régulièrement à cours d'argent, c'est la municipalité qui va le sortir de ses mauvaises passes. Mécénat, certes, mais aussi affection réciproque. Ecoutons Carpeaux qui écrit à Bracq le 18 mai 1861 : "Cette fois encore loin de vous lasser vous m ouvrez les bras après m avoir tendu la main. C est à vous, cher protecteur, que je me réserve d en exprimer toute mon émotion, c est dans vos bras que je veux vous traduire ma pensée, car vous êtes mon second père que je bénis et auquel je dois le bonheur de pouvoir donner au monde mon idée qui eut été perdue sans votre secours».
Notre plâtre est donc un cadeau filial. L'exemplaire personnel, intime, du maire de Valenciennes. Preuve en est, il n'en fera pas don à sa ville puisque l'épreuve conservée au Musée des Beaux-Arts provient des collections du marquis de Piennes.

Philippe Maréchaux, expert de la vente du 29 avril 1981, précise dans le catalogue : "Probablement une des premières épreuves; M. Bracq étant le principal personnage de Valenciennes, de qui Carpeaux dépendait et qui fut son bienfaiteur".

Oeuvres comparables :
- Musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Buste en plâtre avec envoi de Carpeaux au marquis de Piennes daté 20 juin 1866. Acquisition de 1910 (n° inv. S.90.119).
- Palais des Beaux-Arts Lille. Buste en plâtre envoyé par Carpeaux lui-même afin qu'il figure à l'exposition des Beaux-Arts du 15 juillet au 31 août 1866. (n° inv. Sc. 117).
- Musée d'Orsay, buste en plâtre (n° inv. RF 3915).

Adjugé : 5 100 €

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Experts :
- Le Cabinet E&S Portier présente les bijoux 107, 127, 129, 132 et 133.
- M. Stéphane Pinta, du Cabinet Turquin, présente le tableau 155.
- M. Marc Voisot, Atelier Chronos, présente la pendule 156.
- M. Thomas Morin-Williams et Mme Elisabeth Maréchaux présentent le dessin 177.